le Live report et l’interview

Hellfest, vendredi matin – 10h30. Tandis que certains émergeaient encore de la nuit, FURIES, pilier montant du heavy metal français, allumait la flamme sur l’Altar. Une performance énergique, ciselée, marquée par un jeu de scène explosif, une setlist affûtée, et un nouveau single en bandoulière : Furry Tale.

🔥 Une scène, des frissons

Interrogés après leur concert, les membres du groupe sont unanimes : « Un moment hors du temps ». Entre excitation, concentration et adrénaline, tout s’est enchaîné à grande vitesse. « On ne s’attendait pas à une telle affluence », confie Vanessa (basse), encore ébahie par l’accueil d’un public aussi dense et réactif à une heure si matinale. Le mot d’ordre : sourire, communion et surprise.

Un set court, mais dense

Avec seulement 30 minutes de show – une gageure pour un groupe habitué à des formats plus longs –, FURIES a fait le choix de l’efficacité : frapper fort dès l’ouverture avec Starz, enchaîner sans temps mort, et finir sur un Would You Can fédérateur. « Il a fallu faire des choix pertinents et assumer des risques », admettent-ils. L’objectif : séduire le public dès les premières secondes.

L’apport de Cheyenne : la voix et l’âme

Si Cheyenne, la chanteuse du groupe, n’était pas présente lors de l’interview, son ombre a plané sur toute la conversation. Véritable pile électrique sur scène, elle a su imposer sa voix puissante et chaleureuse, issue du blues et de la country, dans un univers heavy pourtant très codifié. « Elle n’avait jamais chanté de metal avant », raconte le guitariste. « Mais sa voix nous a scotchés dès les premières secondes. » Son intégration a marqué une vraie montée en puissance pour FURIES.

Composition & rigueur : du sur-mesure

Le groupe revendique une méthode de composition collective, mais pilotée en amont par les idées guitare du compositeur principal. Chaque membre apporte sa pierre à l’édifice, en veillant à l’équilibre entre technicité, émotion, et accessibilité. « Il faut savoir dire stop, sinon on ne termine jamais une chanson », souligne-t-on avec humour. Le groupe assume un perfectionnisme exigeant, tant sur disque que sur scène.

Univers visuel affirmé

L’esthétique chez FURIES n’est pas un détail : logo marquant, visuels colorés, imagerie inspirée de la BD et du fantastique. Un vrai souci de cohérence artistique, qui prolonge leur musique jusque dans l’imaginaire. Leur univers visuel, travaillé en interne et avec des illustrateurs, joue un rôle central dans leur identité.

Furry Tale : humour, fiction et satire féline

Leur dernier single, Furry Tale, est à la croisée du metal narratif et de la parodie intelligente. Il met en scène des chats « maléfiques » prenant le pouvoir, brouillant les frontières entre fiction et réalité. « Est-ce un rêve, une prophétie ? On laisse volontairement la porte ouverte », sourit le groupe. Derrière l’humour, une vraie patte d’écriture.

Un album en vue pour 2026

Pas de doute : Furry Tale annonce un album à venir. Déjà entièrement composé, celui-ci sera enregistré en plusieurs sessions. Le groupe vise une sortie début 2026. Ce sera, de leur propre aveu, « le début d’un nouveau cycle ». On peut donc s’attendre à un heavy metal toujours aussi affûté, mais enrichi par de nouvelles couleurs vocales et thématiques.

FURIES, c’est une machine de guerre scénique, Leur passage au Hellfest 2025 restera comme un moment fort de cette édition. En attendant la suite, on vous invite à découvrir ou redécouvrir leur dernier brûlot « Furry Tale », disponible sur toutes les plateformes.

📸 Photos et interview réalisées par l’équipe de Metal Decadence – Hellfest 2025