Lucie Sue au Hellfest 2025 : entretien avec une artiste libre, percutante et résolument rock

Quelques heures seulement après avoir retourné la MainStage 1 sous un soleil de plomb, Lucie Sue nous accorde un moment. Dans un échange aussi franc que spontané, l’artiste revient sur son parcours, ses convictions et la genèse de son projet, au micro de Metal Décadence, en direct du Hellfest 2025.

Un show brûlant pour un public matinal

C’est à 11h, sous une chaleur sèche et intense, que Lucie Sue est montée sur scène. Et contre toute attente, ils étaient des milliers à s’être levés tôt pour assister à ce set puissant, à la croisée du rock, du metal alternatif et de la performance scénique.

« On ne s’attendait pas à avoir autant de monde. Ce n’étaient pas que les copains, c’étaient surtout des gens qu’on ne connaissait pas. Ils se sont bougés tôt, malgré la chaleur. C’était fou ! »

Le public ne s’y est pas trompé : énergie brute, humour, force de conviction, Lucie Sue s’impose comme une figure de scène au-delà des styles.

Une ascension fulgurante… mais provoquée

Issue de la scène indépendante, Lucie a tout construit elle-même, en mode DIY. Depuis ses débuts en autoproduction jusqu’à cette consécration sur la MainStage du plus grand festival metal d’Europe, chaque étape a été travaillée, arrachée, provoquée.

« Ce n’est pas ce qui nous arrive, c’est ce qu’on provoque. On bosse comme des tarés, en plus de nos boulots et de nos vies. »

Cette lucidité force le respect, un projet façonné avec rage, méthode et sincérité.

Un parcours artistique riche, singulier et cohérent

Violoncelliste de formationdirectrice artistiquegraphisteréalisatrice… Lucie est une artiste à 360°. Elle conçoit ses clips, ses visuels, ses shootings, son image. Une compétence transversale qui rend son univers immédiatement reconnaissable.

« Heureusement que je suis ce couteau suisse. Je fais mes visuels, je monte mes vidéos, je gère les photoshoots. On ne s’ennuie jamais. »

Dans esthétique de ses clips et de ses prestations live, rien n’est laissé au hasard.

« To sing In French » : un pied de nez assumé

Le titre de son premier album, To sing In French, est un clin d’œil sarcastique aux critiques qui l’ont dissuadée de chanter en anglais sous prétexte que ça « ne marcherait jamais en France ».

« On m’a dit que j’étais trop vieille, que ça ne marcherait pas si je ne chantais pas en français. J’ai voulu leur répondre. »

Steel Panther, Dorothée et autodérision explosive

Parmi les pépites du deuxième album, le morceau « Rise the Wild Tiger » se distingue par son humour et son énergie décalée. On y retrouve un invité de marque : Satchel, guitariste de Steel Panther, avec qui Lucie avait passé une audition comme bassiste quelques années plus tôt.

« Je suis arrivée en finale mais je n’ai pas été prise. Je lui ai dit : un jour, on fera un truc ensemble. Et c’est arrivé. »

L’interview à écouter dans son intégralité immédiatement:

https://ouest-track.com/podcasts/metal-decadence-225/metal-decadence-10-juillet-2025-interviews-lucie-sue-et-furies-collection-de-juillet-12740?fbclid=IwY2xjawLdIChleHRuA2FlbQIxMABicmlkETA0djdobTJvUExlekdYdml4AR5csiGH1IMsZMaTKU5c5dv4h_aqQhsFdfi7S8We9cvzHXv1aKujP5gvgVXnrg_aem_iUnuKLAOj5BzRU6YMltkaQ