Ghost, entre mysticisme et dogmatisme, le groupe revient dans l’hexagone avec 8 nouvelles dates.
La foule commence à être bien dense ce dimanche 21 mai devant les grilles du Zénith de Rouen, dans l’attente de l’ouverture des portes afin d’assister au concert de Ghost.
C’est une foule intergénérationnelle qui pour cette belle occasion s’est grimée majoritairement aux couleurs et aux codes dogmatiques du groupe qui revient en 2023 dans l’hexagone avec 8 nouvelles dates d’une tournée qui promet d’être spectaculaire et qui répond au doux nom de IMPERATOUR.
Une fois les grilles libérées et le contrôle des billets effectués, la masse hystérique de fan se précipitent au pas de course mais néanmoins temporisée par la sécurité du site, vers l’intérieur de la salle afin d’avoir la meilleure place possible au pied de cette scène du Zénith de Rouen, qui pour l’occasion a pris une disposition théâtrale ce qui laisse présager un show imposant et hypervisuel.
Une première partie engagée par Spiritbox, une formation qui vient de Colombie Britannique et qui assurera le reste des dates en France en ouverture pour Ghost. Mener par la chanteuse Courtney Laplante, le combo aux compositions Metalcore, électro et progressif rentre dans le vif du sujet avec le titre « Rule of Mines » dans une ambiance scénique plongée entre pénombre et flash intense, le son est lourd et colle assez bien à l’identité du groupe.
« Hurt You » est le second titre de ce soir, rallongeant ainsi la sauce dans cette ambiance rythmée par un mélangé finement ajusté emmené par Courtney entre brutalité et sensualité. Ce contraste fort reste la marque de fabrique du groupe qui enchainera des titres comme « Rotoscope », ou bien « The void », des compositions et des titres que je trouve par moments japonisants donnant un petit côté original.
Un temps de set de 50 minutes suffisamment rythmé par un bit intense et percutant, aura permis de chauffer à blanc un auditoire qui n’a cessé de grandir.
Après une pause suffisante, le moment temps attendu approche.
La scène cachée derrière un énorme rideau blanc ne laisse strictement rien entrevoir à ceux qui attendent le show.
Pour ma part c’est la première fois que j’ai l’occasion de voir le groupe en concert et de ce que je sais de GHOST résulte d’une composition funèbre, aux membres surnommés les Nameless Ghouls, à l’identité mystérieuse derrière leurs masques de scène et emmenés par les vocalises claires et magistrales de son chanteur charismatique tenant le rôle actuel de Papa Emeritus IV, dans la continuité de ses prédécesseurs .
Ça c’est pour le mythe, bien entretenu, qui donne une image très black Metal au groupe.
La première note claque et je reconnais immédiatement le titre « Imperium » introduction de l’album IMPERA, l’ombre d’un des guitaristes apparait par transparence d’ombre chinoise derrière le rideau qui tombera de toute sa hauteur lorsque le titre « KAISARION » retenti laissant ainsi découvrir une scénographie époustouflante d’intérieur de Cathédrale aux vitraux représentant des scènes du culte.
La foule conquise reprend en coeur les titres qui s’enchainent, les 8 musiciens derrières leurs masques identiques, provenant d’une époque victorienne industrielle post-apocalyptique, ne laissant transparaitre aucune humanité, le tout-venant à s’ajouter à l’énergie du maître de cérémonies Papa Emeritus IV.
« RATS » resonne comme un hymne.
La particularité appréciable du groupe, c’est son contact avec le public, sa proximité, son échange. autant de façons d’être sur scène, et que l’on ne peut qu’attendre de ce type de formation.
Les titres « Faith », « Spillways », « Cirice », « Hunter’s Moon » s’enchainent dans une cohérence absolue.
Le dernier EP sortie le 19 mai 2023 dernier, avant le début de la tournée française, contient 5 titres de reprise de la culture Pop, Rock et Hard Rock des années 70 à 90, Ghost nous gratifie ce soir du titre « Jesus he knows me » du groupe Genesis, aux sonorités percutantes et modernes; juste génial.
Tout le set que nous propose ce soir le groupe est absolument bien rodé, les titres s’enchainent de façon énergique ne laissant aucune place au vide, appuyé par des effets pyrotechniques et une dynamique scénique époustouflante donnant une ampleur hallucinant à la prestation.
La noirceur et l’humour se mélange en cohésion, notamment sur les titres comme « Year Zero », « Watcher in the sky », et l’excellent « Mary on the cross », ainsi que la résurrection de Papa Nihil qui partira dans un solo de saxophone endiablé avant de retomber les ténèbres.
Une fin de show qui me fait énormément penser au groupe KISS, par le choix des titres aux notes très Pop-disco comme « Dance Macabre », « Square hammer », par le choix des costumes en mode veste à paillette, des light colorés et un festival d’explosion et de confettis mélangés avec de faux billets de 666 dollars à l’effigie de Papa Emeritus IV.
Converti à Ghost depuis peu, là où mes gouts musicaux seraient plus orientés vers le dur et l’underground, impressionné par la qualité du show que je viens de vivre et qui fait largement écho à tout ce que j’ai pu lire et entendre sur ce groupe à l’ascension extraordinaire.
Des Places disponibles pour les prochaines dates.
By Vinzcharp/Bob
Merci à REPLICA PROMOTION et GERARD DROUOT PRODUCTION pour l’accréditation.