26 / 27 / 28 Mai 2023
Bucarest – Roumanie
Lorsque nous avons pris nos places pour le festival, seul PANTERA était annoncé en tête d’affiche. N’ayant pas nos places pour le Hellfest, nous ne pouvions manquer la tournée For The Fans de ce groupe emblématique.
Avant le départ le jeudi, n’étant même pas accrédité par notre partenaire du Tetris pour couvrir le concert de Regarde Les Hommes Tomber (seulement 150 personnes environ), nous sommes allés assister au concert des potes de Distillery. Pas sûr que ce soit une bonne idée avant de prendre la route.
Résultat : Nuit blanche
Même en passant une nuit blanche, pas moyen d’être à l’heure à l’aéroport. On a donc court-circuité les files pour embarquer à l’heure. Je laisse imaginer la tête des gens sur place qui attendaient depuis une heure.
12h arrivée à Bucarest. 13h avec le décalage horaire. En sortant de l’aéroport, nous croisons le groupe Beast In Black qui arrive en même temps que nous. Le temps d’échanger un peu avec ce groupe super sympa et de prendre des photos, direction la location pour se poser un peu avant d’aller au concert.
Le METALHEAD MEETING se déroule en plein centre de Bucarest sur un des parkings du Romexpo. L’emplacement n’est pas top mais suffisant.
Pas de camping donc difficile de ramener beaucoup de monde sur plusieurs jours. Deux scènes extérieures, une grande et une minuscule. Un espace VIP relativement petit, un espace catégorie A appelé Cowboys From Hell, et une zone plus loin avec les food-trucks et tables pour manger.
Nous avons pu avoir nos places pour 399 lei, soit environ 80€ avec accès « Cowboys From Hell », juste devant la scène. Pour les autres, c’est 50 mètres plus loin. Au festival la place est vendue 550 lei, soit 110€, ce qui représente beaucoup quand on connaît les salaires dans ce pays dévasté par les années Ceausescu.
Des places VIP mises en vente à 750 lei aurait pu être intéressantes si la tribune avait été couverte. Sinon, ça ressemble à s’y méprendre à la tribune PMR du Hellfest avec un bar dédié dedans.
BEYOND THE BLACK
Allemagne
Métal Symphonique
Is There Anybody Out There? – Songs of Love and Death – Heart of the Hurricane – Lost in Forever – In the Shadows – Reincarnation – Shine and Shade – Hallelujah
Nous arrivons pour assister à l’excellent concert des allemands de Beyond The Black, groupe de metal symphonique en provenance de Mannheim..
Nous avons passé ce groupe il y a peu de temps dans l’émission et nous étions restés sur une très bonne impression avec ce 5eme album auto-intitulé sorti le 13 janvier dernier.
Dans un style squatté par les précurseurs de Within Temptation, Beyond The Black tente de se faire sa place en essayant d’apporter un souffle nouveau et ainsi de se créer sa propre identité. Leur récent passage chez Nuclear Blast pourrait leur apporter ce petit quelque chose en plus.
Le set débute avec Is There Anybody Out There ? un extrait de leur dernier album avant de revenir sur des titres plus anciens comme Songs of Love and Death et Heart of the Hurricane qui atteignent leur cible direct.Vocalement, c’est du top niveau. Généralement, c’est loin d’être le cas sur scène car il est toujours difficile de reproduire exactement ce qu’il y a sur album.
Beyond The Black enchaîne les titres en alternant les singles sortis sur chaque album. Un set très homogène sur lequel on prend vraiment du plaisir. Hallelujah vient conclure un set vraiment trop court.
Une Jennifer Haben au top tant scéniquement que vocalement, réussi à ensorceler le public Roumain et ainsi repartir avec une bonne dose de popularité supplémentaire tant le set proposé fut soutenu et que le groupe à fait sensation
Direction les stands de merch après être passés par un lieu incontournable, la buvette.
Pas grand chose malheureusement. Juste une tonnelle de 6 mètres pour tout le merch. On est loin du métal market du Hellfest, lol.
On se prend un T-shirt du festival pour 150 lei et nous assistons par la même occasion au concert de IRON WILL sur la deuxième scène qui est vraiment ridicule par rapport à la mainstage. Pas de place avec des zicos tassés sur ces morceaux de planche. Si vocalement le groupe n’est vraiment pas top, je n’accroche absolument pas et je m’en vais vérifier qu’après le qu’est-ce qu’on boit, il il a un qu’est-ce qu’on mange. Burger pull porc fromage frite pour un prix qui m’a absolument rien à envier à ceux pratiqués en France. Le temps d’enlever les vieux cornichons dégueulasses mis dedans et on savoure cette viande longuement mijotée nous rappelant celle du Rock N Kustom. Et ça, sur le début du set de Korpiklaani.
KORPIKLAANI
Finlande
Folk Métal
Viinamäen mies – Wooden Pints – Happy Little Boozer – Pilli on pajusta tehty – Sanaton maaIevan polkka – Niemi – Vesaisen sota – Leväluhta – Krystallomantia – Verikoira – Petoeläimen kuola – Vodka
Quel plaisir de retrouver sur scène Jonne Jarvela et sa bande de furieux pour un set de malade qui s’annonce une nouvelle fois très festif. Nous assisterons au set des Finlandais de loin, car qui dit festif dit bière, et nous les écouterons donc de la buvette (on s’en fout, on conduit pas).
Korpiklaani (Le Clan De La Forêt), c’est vraiment le groupe accessible à tous, celui qu’on peut faire écouter à un novice sans le faire fuir.
Les titres s’enchaînent comme les bières, le son est clean et pas trop fort, permettant de bien pouvoir profiter du concert et de la soirée.
Le set se termine sur l’inévitable Vodka tant attendu à chaque fois
Nous partons donc du concert pour aller prendre l’apéro à la loc et découvrons qu’en Roumanie, les magasin sont ouvert H24 l’été. On fait le plein et la soirée peut continuer.
Mais après 40 h sans dormir, le voyage, les concerts et l’apéritif auront raison de nous rapidement. Quelques heures de sommeil ne nous feront pas de mal
Jour 2
Après la visite du vieux quartier de Bucarest et, disons le, fait le tour des bars, nous nous rendons au festival pour assister aux sets des groupes du jour dont celui que nous attendons depuis longtemps, PANTERA. Lorsque nous arrivons sur le festival, nous présentons nos bracelets et surprise, il nous est demandé de présenter nos billets. Les bracelets ne suffisent pas. On est loin du Motocultor ou du Hellfest. De même pour la fouille. Ça se voit que ce n’est pas la même fréquentation. Mais de là à se faire peloter les burnes, il y a une limite
Bref nous arrivons sur le set de OYD ,
O.Y.D
Metalcore
Grèce
La première remarque se fait au niveau du son. Largement plus fort que la veille. Difficile de s’entendre et de se comprendre. Problème qui n’existait pas la veille. Certains devraient comprendre que puissance ne rime pas avec augmentation du son.
O.Y.D est un groupe que je ne connais pas du tout. Au premier abord, c’est un mélange de metalcore avec des influences Punk – Rock – Electro.
Après avoir cherché quelques renseignements sur le groupe, O.Y.D vient de Grèce. Malgré plus de 10 ans d’existence, le groupe n’a qu’un seul album à son actif et va bientôt sortir le deuxième. a découvrir pour les fans du genre
NEST OF PLAGUES
DeathCore
Hongrie
Les originaires de Budapest arrivent donc sur le mouchoir de poche qui sert de deuxième scène pour faire la promotion de leur dernier album To Kill A God sorti l’année dernière.
Le son n’est pas mauvais et sert réellement le set des furieux Hongrois.
Découverte vraiment sympa, le set envoie bien. Ça communique, ça bouge. Le groupe évoque aussi des sujets qui les touchent comme la maladie mentale ou l’isolement.
Voilà un groupe qu’il serait intéressant de revoir et un groupe que nous allons commencer à suivre.
LAST HOPE
Hardcore
Bulgarie
Les styles du jour sont complètement différent de ce qui était proposé hier et plus orienté sur ce que propose la tête d’affiche du jour.
Avec la venue de PANTERA, la programmation est plus agressive.
Malheureusement pour eux, la pluie fait son apparition juste avant le début de leur set avec obligation pour la prod de tout bâcher. Cela n’atteint en rien la volonté des Bulgares de vouloir tout arracher.
Sur l’avant dernier titre, le chanteur se plante complètement en voulant faire un wall of death qui est parti au mauvais moment et qui a fait office de pétard mouillé. Mal préparé.
Le public fut bien réceptif sur le set des Bulgares car plus orienté hardcore aujourd’hui avec la venue des américains en tête d’affiche.
BLACK TOOTH
Je laisse de côté en attendant BEAST IN BLACK. Mais surtout direction la buvette.
On entend le groupe jouer au loin et on rate peut-être quelque chose. Pas grave, on est surtout venu pour Pantera.
BEAST IN BLACK
Finlande
Power Symphonique
Blade Runner – Sweet True Lies – Beast in Black – Born Again – Highway to Mars – To the Last Drop of Blood – From Hell With Love – Die by the Blade – Blind and Frozen – One Night in Tokyo – End of the World
Si je ne suis pas spécialement fan du style, je me souviens des gars super sympa rencontrés la veille à l’aéroport de Bucarest. Ça donne envie d’aller les voir.
Très sympho mais aussi sympa à écouter, même si le groupe joue avec beaucoup de sample. Le groupe est passé par la Roumanie (Cluj – Sofia – Bucarest) sur sa tournée qui s’est terminée au Japon il y a à peu près 15 jours. C’est donc un retour en terre roumaine pour les Finlandais.
Durant tout le concert, on peut se demander pourquoi le groupe n’a pas de claviériste sur scène tant les samples sont présents.
Le set est vraiment bon, le chanteur a une voix au top. Les zicos ont la pêche et s’éclatent sur scène. C’est communicatif et ils en jouent. Ce qui leur permet de pouvoir se mettre dans la poche un public différent venu pour Pantera.
FUELED BY FEAR
A ne pas confondre avec Fueled By Fire. Mais bon, autant faire l’impasse pour se placer pour ceux qu’on attends depuis deux décennies et que nous aurons la chance de voir deux fois en trois semaines.
Avec toute cette bière, vaut mieux aller tendre la main à un vieil ami avant le concert. On tombe là sur un gros point noir du festival. Les toilettes. L’impression de pisser dans une énorme cuve qui récolte la pisse. Sans compter l’état des toilettes, je plains ces dames présentes sur les lieux. Horrible. Presque envie de remettre mon poncho pour la pluie et de pisser au milieu des festivaliers ( ouais, je sais, c’est pas mieux).
Le temps de faire un coucou à Zakk Wylde venu prendre une photo du public, on se met en place pour assister à l’événement,
PANTERA
For The Fans, For The Brothers, For Legacy
Regular People (Conceit) – In Heaven (Lady in the Radiator Song) – A New Level – Mouth for War – Strength Beyond Strength – Becoming – I’m Broken – Suicide Note Pt. II – 5 Minutes Alone – This Love – Yesterday Don’t Mean Shit – Fucking Hostile – Cemetary Gates – Planet Caravan – Walk – Domination/Hollow – Cowboys From Hell
Même si certains pensent (à raison) que PANTERA c’est avec Dimebag et Vinnie Paul, je me vois mal bouder mon plaisir de voir ce groupe emblématique. Et cela pour la première fois.
Que d’émotions avant la tombée du rideau avec cette vidéo présentant ce qu’était le groupe il y a maintenant plus de 20 ans. Celle qui nous a permis de revoir Dimebag et Vinnie Paul, le groupe retournant les hôtels, faisant les pires conneries et autres encore.
C’est A New Level qui résonne comme premier titre. Je n’avais aucune crainte sur le remplacement de Dimebag par son ami Zakk Wylde ou par celui de Vinnie Paul par Charlie Benante, mais plutôt sur les ententes scéniques Brown/Anselmo, et surtout la voix de ce dernier. Malin le Phil qui fera chanter le public sur certains titres. Mais tout le monde chantait déjà tous ces titres par cœur.
Une osmose se créait entre le groupe et les festivaliers dès le départ. Inutile de dire que la majeure partie du public n’était venue que pour eux (un peu comme nous quoi).
Zakk Wylde commence le concert avec une guitare Wylde Audio War Hammer, réplique d’une célèbre guitare de Dimebag chez Dean avant de reprendre une de celles avec lesquelles il est reconnaissable entre mille quelques titres plus tard.
Joli clin d’œil tout comme les stickers sur les peaux de grosse caisse de Charlie Benante aux effigies des regrettés frères Abbott.
C’est un enchaînement d’hymnes auxquels nous assistons scotchés sur le tarmac du festival. Les fans ont répondus présents puisque le festival affiche sold out pour cette deuxième journée
Sérieusement, même s’ il ne reste que la moitié du groupe, il est difficile de cacher l’émotion de revoir ce groupe qu’on pensait à jamais fini.
A ne surtout pas rater pour les fans qui, comme moi, n’avaient jamais eu la chance de les voir sur scène
Jour 3
Petit déj à l’anglaise pour ce dimanche mais malheureusement, nous devons zapper cette troisième journée de concerts, rien de bien intéressant de toute façon. Les concerts commençant au moment où nous devons embarquer, difficile de pouvoir y assister.
Mais nous repartons avec de supers souvenirs, de belles images de concerts, de la ville, de quoi comparer les festivals français et étrangers.
Bosco